Ars Magica Constantinople
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Archon
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Une histoire de l'Empire Empty Une histoire de l'Empire

Mer 25 Sep - 16:17
L'empire byzantin trouve ses racines dans la Grèce classique, celle des grandes cité-états -- Athènes, Lacédémone, Thèbes, Delphes, auxquelles ont succédés les empires de Philippe II de Macédoine, puis de son fils : Alexandre le Grand. (C'est la période hellénistique.) Plus tard, les Romains conquirent ces mêmes terres, qui s'étendent de la Serbie et de la Bulgarie au nord, jusqu'à la Crète au sud et l'Asie Mineure à l'est (Asia Minor, càd la Turquie actuelle).
Au IVe siècle, l'empereur romain Constantin promulgua un édit de Tolérance au bénéfice des Chrétiens, après plusieurs siècles de persécutions et il fonda une nouvelle capitale : Nova Roma Constantinopolis à l'emplacement de la petite cité de Byzance. Son successeur, Julien l'Apostat, imposa un retour au paganisme durant lequel Dieu permit à de nombreux peuples barbares -- Huns, Goths, etc. -- de s'en prendre à l'empire.
En 395, l'empereur Théodose séparait définitivement l'empire en deux parties distinctes : occidentale, avec Rome pour capitale, et orientale sous l'égide de Constantinople. Au cours des décennies suivantes, l'empire d'occident déclina continuellement jusqu'à sa disparition définitive à la fin du Ve siècle. Dès lors, la culture et les coutumes antiques ne survivront plus que dans la partie orientale de langue grecque.

L'empire d'orient continua à prospérer, bien qu'il subit un certain nombre de menaces : les Perses, au VIIe siècle, tentèrent d'y imposer leur religion : le zoroastrisme et furent défaits par l'empereur Héraclius. Au VIIIe siècle, c'est la poussée des Arabes musulmans qui se fit sentir, après qu'ils eurent conquis l'empire perse. Depuis lors, les provinces byzantines d'Asie Mineure subissent leur pression constante. Toutefois, des contacts diplomatiques et commerciaux s'établirent aussi : on construit des Mosquées à Constantinople et de nombreux Musulmans se sont intégrés à la population de l'empire. Cette situation perdure jusqu'à aujourd'hui.
Les IXe et Xe siècles sont plutôt marqués par des opérations militaires à l'ouest de l'empire : les empereurs luttent contre les tribus slaves qui se sont installées en Grèce continentale et menèrent l'empire à son apogée militaire sous la dynastie macédonienne, avec la victoire en 1025 de l'empereur Basile sur les Bulgares, dont il démembra l'empire.

A Manzikert, en 1071, les forces de l'empereur Romanos affrontèrent la nouvelle puissance montante de la région : les Turcs Seldjoukides du Sultanat de Rûm. A cause de la trahison du général Andronikos Doukas (dont la famille avait été expulsée du trône impérial par Romanos), les forces de l'empereur furent défaites. Romanos fut capturé, mais bien reçu par le Sultan avec qui il conclut un traité de paix. Malheureusement, à sa libération, il fut récupéré par Andronikos Doukas et ses troupes ; l'empereur fut brutalement aveuglé et mourut d'une infection. Doukas révoqua le traité de paix et les Seldjoukides, outragés, lancèrent des offensives massives vers l'ouest. Les Byzantins perdirent le plateau de l'Anatolie, la région la plus fertile de l'empire, au profit des Turcs.
Après Manzikert, le strategos (général) Alexis Comnène s'empara du pouvoir, inaugurant la plus fameuse dynastie ayant régné sur l'empire byzantin. Sous son règne, de nouveaux troubles devaient apparaître : une invasion venue du royaume de Sicile et le passage de la première Croisade (1091-1108) qui firent des ravages dans l'empire. Alexis Comnène, brillant empereur, parvint à maintenir l'intégrité de l'empire, mais les relations entre Byzance (Grecs) et l'ouest (Latins) se détériorèrent nettement, pour ne plus jamais s'arranger réellement.

Les successeurs d'Alexis, Jean II et Manuel I Comnène, durent faire face à de nombreux conflits les opposant à Gènes, Pise, la Sicile et Venise, et finalement à la deuxième croisade (1143-49) qui, grâce au génie militaire de Manuel I se solda par un désastre complet pour les Latins.
Le fils aîné de Manuel, Andronikos, régna en véritable tyran, jusqu'à être déposé par une insurrection populaire. Il fut atrocement torturé jusqu'à son dernier souffle. Cet épisode mit fin à la dynastie Comnène. (qui demeure, toutefois une puissante famille qui compte dans la politique de l'empire).
Isaac II Ange fut porté au pouvoir par le peuple. A la suite de son investiture, des émeutes apparurent en Grèce continentale, autour de Thessalonique où des envahisseurs siciliens étaient toujours présents : ils furent chassé et massacré par les Grecs en furie. Toutefois, Isaac n'avait pas, comme ses prédécesseurs, mesuré le danger du passage des croisés dans l'empire. La troisième croisade, menée par Frédéric Barberousse, empereur de Germanie, dévasta les territoires byzantins. Terrifié, Isaac tenta de négocier avec les croisés, qui le trahirent à plusieurs reprises et s'emparèrent de plusieurs cités, menaçant même la capitale, Constantinople. Finalement, il fut déposé par son propre frère, Alexis III Ange, avec le soutien du peuple exaspéré.
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