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Archon
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Les artisans de l’Empire, Constantinople vaste atelier Empty Les artisans de l’Empire, Constantinople vaste atelier

Mar 19 Mai - 11:55
L'artisan, se repose sur un contrat de travail mensuel ou trimestriel en comparaison à un eunuque qui peut avoir un contrat annuel ou à vie (comme un militaire ou certains mercenaires).

Pour les revenus, un ouvrier qualifié peut gagner en moyenne une livre par mois, parfois deux livres pour un maître. Un esclave (non payé) à l’obligation d’être nourris et logé (un esclave peut être affranchi à tout moment par son maître) tout comme un apprenti. Un apprenti peut être déclaré ouvrier dès l’âge de 16 ans par son maître et doit lui consacrer les deux années qui suivent. Un maître ou « compagnon » se limite à deux apprentis et/ou quatre esclaves. L’organisation des métiers byzantins est gérée par le livre de l’Eparque. 22 corps de métiers référencés, pour les principaux (textiles et alimentaires) fixent les règles entre le maître, l’ouvrier, l’apprenti et l’esclave (le maître à presque tout les droits, sauf tuer un apprenti ou un esclave, et chacun doit respecter les termes d’un contrat) (1).

Les 22 corps se réunissent en guildes (tanneur, vannier, etc..) qui fixe une taxe d’adhésion, unique ou annuel (2).  Sont exclus les métiers de forge, d’orfèvre (dont les bijoutiers), de travail du cuivre. Ils restent respectés, mais souvent perdants dans les conflits avec les autres corps de métiers. En effet, exclus du livre d’Eparque, ils ne sont pas gérés par des guildes. Au début du XIII siècle et ce malgré le sac de la ville en 1204, l’essor artisanal de la ville va reposer sur les orfèvres et les artisans de céramiques (métier compris dans le livre d’Eparque). Un marchand peut espérer gagner 20  à 30 livres par an.

Constantinople, comprend un grand port (Corne d’or) et une série de petits ports, le plus souvent spécialisés. Cette activité demande une grande main d’œuvre très diverses qui fait vivre la ville dans le quartier portuaire (tavernes).



***
(1) - C’est pourquoi, les hommes de lois, dont les notaires sont nombreux dans la ville, car si un contrat dure entre un mois à trois mois, le renouvellement demande un acte écrit. Vu le nombre de contrat pour l’ensemble de la ville, les notaires demandent pour chaque contrat, un denier au maître et un denier à l’ouvrier. L’apprenti et l’esclave ne paient rien.
(2) - La guilde doit représenter les adhérents de leur corps de métier auprès des autorités politiques et religieuses. La guilde doit apporter concours et aide à ses adhérents en cas de conflit entre eux, avec une autre guilde, avec les pouvoirs politiques et religieux.

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Les artisans de l’Empire, Constantinople vaste atelier Empty Re: Les artisans de l’Empire, Constantinople vaste atelier

Mar 19 Mai - 12:04
Constantinople – Un vaste atelier -

Constantinople, capitale-empire, est bien à part dans l’orient médiéval. Fort de 300 00 habitants au plus fort de l’empire Byzantin, elle reste démesurée et demande 64 000 tonnes de blé par an. C’est à dire que deux à trois navires de blé accostent tous les jours.  Mais il existe aussi les approvisionnements terrestres à partir de la région de la Bythinie (Est de la ville) où de nombreux monastères (région d’Athos, Lavia, Ivirôm) possèdent de grands domaines et même leurs propres flottes marchandes.

Dans la ville, les prix sont libres (blé compris), la surveillance des autorités se bornent en apparence à vérifier le prix des denrées et éviter une inflation galopante. Le pouvoir a bien peur des émeutes de la faim. Surtout que la région du Bosphore peut connaître des hivers rudes et longs.

A Constantinople, l’artisan et le marchand sont souvent la même personne ; en conséquence rare est l’artisan qui est aussi un bon marchand.

Les métiers à Constantinople

Métiers et boutiquiers de Constantinople se consacrent principalement aux métiers du textile et de la soie. Les marchands de vêtements avec la soie provenant de Syrie et de Thèbes, le brodeur, le fabricant d’étoffe sont la fierté de la ville. Métier considéré de plus noble que les autres, tout comme le parfumeur, ils ont leurs entrés dans les cours aristocratiques.

Ils se concentrent principalement dans le quartier impérial, puis certains sont disséminés près des portes principales de la ville. On citera les ciriers qui fabriquent les cierges et bougies dans des ateliers proches des églises et du clergé, les fabricants et marchands de savon (métier dur, souvent réservé aux esclaves), les marchands de comestibles sont un des rares métiers dont les membres pouvaient ouvrir boutique n’importe où dans la ville, le plus souvent des boutiques de commerce général, appelé communément l’épicier. Un magasin où l’on peut vendre de tout, à condition que cette marchandise ne soit pas réservée à un autre métier.

Le travail autour du papier est rare. Artisans et parchemineurs évoluent dans un marché assez fermé et confidentiel, monopolisé par le clergé. Cependant l’existence récente d’une faculté libre et d’une faculté religieuse au XII siècle développe le marché qui attire les marchands étrangers, principalement orientaux (foire d’octobre ou  « Saint-Georges »). Les travailleurs de peaux, de cuir, y compris les tanneurs se retrouvent dans le quartier de la Corne d’or (le port) et proche des principales portes de la ville. Le travail de la forge (œuvre d’art, armes & armures ou bijouterie), non répertorié et contrôlé par le livre de l’éparque est dominé par les étrangers (Allemands principalement).

Du fait de la présence à minima d’une forge dans un atelier, les boutiques sont disséminées autour des forums, lieu d’échanges mais d’une faible densité d’habitations. A noter, le forgeron est l’un des rares métiers ou l’artisan n’a pas le temps de se former au métier de marchand, si bien que le forgeron est en affaire avec un marchand. D’une part pour acheter la matière première au Nord (Bulgarie, Roumanie) ou au  sud (via le port), d’autre part pour vendre le produit fini, soit suite à une commande, soit sur les forums et les deux marchés de l’année (juin et octobre).

La ville est un marché permanent entre les différents « forums » (Théodore et Constantin) et la fameuse Mésè, l’artère qui relie les différents marchés. Sur cette artère se trouvent les boulangers, les courtiers, les prêteurs, les marchands divers et variés, spécialistes ou généralistes. Les portes de la ville et le port concentre les activités peu honorables mais nécessaires à la vie de la ville.

Les foires de Constantinople

La ville organise deux grandes foires sur une semaine. Celle de juin (dernière semaine), à forte consonance religieuse en l’honneur de Sainte-Sophie. Organisée dans le quartier impérial, les moines et les artisans proposent bougies, bougeoirs, livres, plumes et encres. Les marchands étrangers orientaux y sont interdits. Les marchands du nord profitent de leur voyage vers le sud pour y passer et vendre des objets (forgerons allemands, potiers roumains,…). Les éleveurs se rendent en ville pour vendre leurs troupeaux. Artisans de bouches en profitent alors pour préparer des viandes séchées ou salées pour l’hiver.

Celle d’octobre (dernière semaine), appelée aussi « Saint-Georges » (car païenne) est bien plus une foire ouverte voir orientale. Elle conclut la présence des marchands orientaux qui ne peuvent reste en ville que quatre mois (juillet à octobre). S’y retrouvent les marchands turcs, syriens, quelques égyptiens pour y vendre la soierie orientale, les épices, les colorants, les bijoux. C’est la période des derniers grands voyages maritimes avant les rigueurs de l’hiver.

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